Category: Innovation & Startups

Geneva AI Showcase & Exchange à Genève

Le 3 octobre 2025 à Genève, j’ai eu le plaisir de participer au Geneva AI Showcase & Exchange, dans le cadre des Swiss {ai} Weeks. Cet événement visait à rapprocher l'innovation technologique, le monde académique et les acteurs de terrain, afin de réfléchir ensemble à comment l’IA peut générer de l’impact concret dans des secteurs variés. Les Swiss {ai} Weeks sont une initiative nationale qui se tient du 1ᵉʳ septembre au 5 octobre 2025, et qui rassemble hackathons, conférences, ateliers et rencontres autour de l’intelligence artificielle . L’idée est de faire le pont entre la recherche et son application sociétale, en promouvant une IA « made in Switzerland », transparente, éthique et ouverte. Plus de 55 organisations suisses sont engagées dans cette dynamique collective. Dans ce cadre, le Geneva AI Showcase & Exchange s’est imposé comme une plateforme d’échanges concrets où chercheurs, innovateurs et praticiens peuvent partager des cas d’usage, des défis et des perspectives. 

Au cours de l’événement, plusieurs projets inspirants ont été mis en avant par des professionnels et des chercheurs, illustrant des applications concrètes de l’IA dans différents secteurs : 

  • Benoit Morelle – LevelAid.ai : une plateforme utilisant l’IA pour améliorer les négociations climatiques lors des conférences internationales (COP). Cet outil vise à faciliter la structuration des priorités et à identifier des terrains d’entente afin de rendre les négociations plus inclusives et efficaces. 
  • Shaun Lake – Centre du commerce international (ITC) : un projet d’agent conversationnel intelligent conçu pour soutenir les petits exploitants agricoles. L’objectif est de relever les défis techniques du déploiement d’une IA accessible aux agriculteurs, afin de leur fournir des conseils personnalisés et immédiats pour améliorer leurs pratiques et leurs récoltes. 
  • Adriana De Oro – Geneva Innovation Movement : un chatbot alimenté par l’IA, conçu pour conseiller sur la valeur relationnelle et encourager l’innovation collaborative au sein des organisations. Ce chatbot a pour ambition de guider les utilisateurs dans le renforcement des collaborations et des échanges, en valorisant les interactions humaines dans les processus d’innovation. 
  • Jean-Louis Racine – Clean Cooking Alliance : l’utilisation de l’IA pour mieux comprendre les besoins des utilisateurs de solutions de cuisson propre. Grâce à l’analyse intelligente de données d’usage et de retours du terrain, ce projet aide à identifier des pistes d’innovation pour diffuser plus largement des méthodes de cuisson écologiques, efficaces et adaptées aux besoins des communautés. 

Les échanges qui ont suivi ces présentations ont mis en lumière des défis communs liés à la mise en œuvre de l’IA sur le terrain. Que ce soit dans la lutte contre le changement climatique, dans l’agriculture, l’innovation sociale ou l’énergie, les intervenants ont souligné l’importance de passer de prototypes prometteurs à une échelle plus large. Le défi du passage à l’échelle englobe non seulement des questions techniques (infrastructure, volume de données, fiabilité des modèles), mais aussi la nécessité d’impliquer les utilisateurs finaux et de démontrer une création de valeur tangible. En effet, déployer une IA efficace implique de s’assurer qu’elle répond à un besoin réel, qu’elle s’intègre bien dans le contexte local et qu’elle apporte un bénéfice clair par rapport aux méthodes existantes. Malgré ces défis, le ton général de l’événement était à l’optimisme et à la collaboration. Les participants ont partagé des perspectives sur la manière d’adapter les solutions d’IA aux contraintes du terrain et de favoriser l’échange de bonnes pratiques entre secteurs. L’un des points marquants a été la reconnaissance que les leçons apprises dans un domaine (par exemple l’agriculture) peuvent inspirer des approches dans un autre (comme le climat ou la santé). Cela souligne l’importance d’événements transdisciplinaires comme celui-ci, qui encouragent la fertilisation croisée des idées. 

En tant que participante passionnée par le potentiel de l’IA, cette expérience au Geneva AI Showcase & Exchange s’est révélée particulièrement enrichissante. J’ai pu constater de près comment des experts de divers horizons s’attaquent aux grands défis de notre époque grâce à l’intelligence artificielle, tout en restant conscients des obstacles à surmonter. Ce genre d’initiative joue un rôle crucial pour rassembler une communauté autour de l’innovation responsable et catalyser de nouvelles idées. 

Plus largement, cette expérience m’a confortée dans l’idée que l’avenir de l’IA se construira dans la collaboration et la pluralité des regards. À l’heure où les frontières entre technologie, société et éthique s’entrecroisent, il devient essentiel de continuer à créer des espaces de dialogue comme celui-ci des espaces où l’humain reste au centre. Car c’est en conjuguant innovation et responsabilité que l’intelligence artificielle pourra réellement devenir un moteur de progrès partagé. 

Lou Youzan  

Forum Entreprendre dans la Culture 2025 à Paris

Le 3 juillet 2025, j’ai eu le plaisir d’assister à la 11ᵉ édition du Forum Entreprendre dans la Culture, organisée sur le magnifique campus de l’ENS Architecture Paris-Belleville. Un événement riche en idées, en partages et en découvertes, réunissant les acteurs de la culture, des industries créatives et de la tech, autour d’un même enjeu : penser la culture comme levier de transformation sociale et d’innovation responsable. Entre conférences, ateliers et rencontres, ce forum a rappelé combien la culture reste un espace vivant de réflexion et d’expérimentation collective

La table ronde « Création humaine vs contenus synthétiques » a ouvert le débat sur un sujet brûlant : comment protéger la visibilité des œuvres humaines à l’heure où les contenus générés par IA se multiplient ? 

Les intervenants ont proposé plusieurs pistes concrètes : 

  • Identifier la création humaine dans les flux numériques ; 
  • Valoriser les œuvres originales ; 
  • Créer des labels et référentiels pour authentifier la production artistique. 

Photographes, journalistes, musiciens, artistes visuels : tous partagent la même préoccupation. L’enjeu n’est pas de rejeter l’IA, mais de préserver l’unicité du geste créatif dans un environnement où la machine devient parfois indiscernable de l’humain. 

L’atelier « L’IA au service de la découvrabilité et de l’exploration des collections » a montré le potentiel de l’intelligence artificielle pour ouvrir les patrimoines culturels à de nouveaux publics
Trois projets exemplaires ont été présentés : 

  • La Philharmonie des savoirs (Philharmonie de Paris), qui indexe des archives sonores grâce à l’IA pour faciliter leur recherche ; 
  • HikarIA, développé par Teklia et le musée Guimet, capable d’analyser des milliers de photos anciennes du Japon, de générer des légendes et d’améliorer l’accès aux collections ; 
  • Gallica Images (BnF), qui enrichit la recherche visuelle dans la bibliothèque numérique nationale. 

Ces projets démontrent que l’IA peut accélérer la diffusion du patrimoine tout en posant des défis : gestion des biais, fiabilité des données et respect de l’éthique culturelle. 

 L’atelier-démo « Sensibilisation aux outils d’IA », animé par Dorian Bardavid (ministère de la Culture), proposait une initiation ludique à la création générative. 
Les participants ont expérimenté : 

  • La création d’images assistée par IA
  • La rédaction automatique de textes
  • Et surtout, l’art du prompting, ou comment formuler une requête efficace. 

Cet atelier a permis de démystifier l’IA et de la repositionner comme un outil créatif au service de l’humain, à condition de l’utiliser avec conscience et responsabilité. 

Entre exploration patrimoniale, réflexion éthique et sensibilisation pratique, le Forum 2025 a dressé un panorama complet des transformations culturelles à l’ère de l’intelligence artificielle. Loin d’une opposition simpliste “IA contre-culture”, le forum a révélé les synergies possibles entre technologie et créativité. L’intelligence artificielle, bien encadrée, peut devenir un instrument de médiation, de transmission et de valorisation des œuvres culturelles. 

En somme, le futur de la culture ne s’écrit pas contre l’IA, mais avec elle à condition que l’humain en reste le cœur battant. 

Lou Youzan  

Quand la Tech soigne, inspire et connecte

« Le futur de la santé se construit ici, à la croisée de la technologie, de l’innovation et de l’humain. » 

Le vendredi 20 juin 2025, j’ai eu le plaisir de participer à Built to Heal, un afterwork organisé par YASSA — Youth Alliance for Sustainable Solutions for Africa, à l’ESCP Business School – Campus Montparnasse. Un rendez-vous aussi inspirant qu’audacieux, où la digitalisation des soins et l’équité en santé ont été placées au cœur des débats sur l’avenir du bien-être en Afrique et dans la diaspora. 

Built to Heal n’était pas un simple événement de networking, c’était un laboratoire d’idées, un espace d’expérimentation où les participants devenaient de véritables acteurs du changement. Limité à 60 invités soigneusement sélectionnés entrepreneurs, chercheurs, investisseurs, étudiants et passionnés de healthtech , le meetup reposait sur un format original : tester, débattre et voter pour les solutions e-santé les plus prometteuses. Ce cadre intimiste a permis des échanges authentiques et profonds, loin du tumulte des grandes conférences. 

L’objectif : identifier et soutenir des innovations capables de transformer durablement les systèmes de santé africains. 

Tout au long de la soirée, plusieurs startups healthtech issues du continent et de la diaspora ont présenté leurs projets : plateformes de télémédecine, outils d’intelligence artificielle pour le diagnostic précoce, applications mobiles de suivi communautaire, ou encore solutions d’accès simplifié aux soins. Les discussions ont été animées, pertinentes et souvent émouvantes. 
Elles tournaient autour de trois questions clés : 

  • Comment rendre les soins plus accessibles grâce au numérique ? 
    L’usage des technologies doit aller au-delà de la simple connectivité : il s’agit d’adapter les outils aux réalités locales et culturelles. 
  • Quels modèles peuvent réduire les inégalités en santé ? 
    Subventions innovantes, inclusion des zones rurales, partenariats public-privé... le changement ne viendra que d’une approche collective. 
  • Quel rôle pour la diaspora africaine ? 
    Porteuse de savoirs, de capitaux et de réseaux, la diaspora a un rôle stratégique pour accélérer la transformation médicale du continent. 

L’un des messages forts de Built to Heal était clair : L’Afrique n’est pas en retard, elle invente ses propres modèles. À travers les témoignages d’entrepreneurs et de chercheurs, on mesure combien le continent est un terrain fertile pour des solutions à fort impact social : 

  • Applications de m-santé pour les zones isolées, 
  • Capteurs médicaux low-cost adaptés aux réalités climatiques, 
  • Formations en ligne pour les personnels de santé, 
  • Data médicale sécurisée pour une meilleure planification publique. 

Ces innovations ne sont pas des copies des modèles occidentaux : elles naissent de besoins concrets, d’une approche frugale et d’une créativité résiliente. 

“Built to Heal” illustre une conviction profonde : L’innovation n’a de sens que si elle soigne, relie et humanise. 

En réunissant des profils aussi variés qu’engagés, YASSA a su créer une synergie rare entre technologie, impact et inclusion
L’événement a montré que la santé numérique n’est pas une fin en soi, mais un levier pour construire des systèmes plus justes, solidaires et durables. Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’énergie contagieuse qui se dégageait de la salle. Des rires, des débats passionnés, des idées qui fusent et surtout, une certitude partagée : celle qu’ensemble, nous pouvons bâtir un futur de la santé plus juste et plus connecté. 

Built to Heal fut bien plus qu’une rencontre. C’était un moment de connexion, d’inspiration et de co-création. La preuve qu’en unissant nos compétences et nos visions, nous pouvons bâtir des ponts entre les continents et surtout, imaginer un futur où chaque innovation porte en elle une part d’humanité. 

Lou Youzan 

Nexus Luxembourg 2025 avec la Founder Family

Les 17 et 18 juin 2025, le Luxembourg s’est imposé comme le cœur battant de l’Europe numérique à l’occasion du Nexus Luxembourg 2025, sommet dédié à la finance digitale, à l’intelligence artificielle et à la souveraineté technologique. Plus de 6 500 participants, 300 startups et 200 intervenants ont pris part à ce rendez-vous stratégique organisé au cœur de la capitale, avec le soutien du gouvernement luxembourgeois, de la Chambre de Commerce et de Luxinnovation

Dès l’ouverture, le Premier ministre Luc Frieden et le ministre des Affaires étrangères Xavier Bettel ont posé le ton : l’avenir numérique de l’Europe doit reposer sur l’ouverture, la collaboration internationale et la diversité. « Nos différences sont des forces, pas des faiblesses », a rappelé Xavier Bettel. Un message fort dans un contexte géopolitique où la souveraineté numérique européenne devient un enjeu stratégique. 

Parmi les annonces phares du sommet : la signature d’un partenariat stratégique entre le gouvernement luxembourgeois et Mistral AI, la startup française devenue symbole de l’IA souveraine européenne. Le Premier ministre Luc Frieden a officialisé l’ouverture prochaine de bureaux Mistral AI à Luxembourg, marquant la volonté du pays de devenir un centre européen de développement en IA. Les projets porteront sur l’intégration de solutions d’IA dans les services publics et la création d’un écosystème local de confiance, fondé sur l’hébergement de données sur le sol luxembourgeois. « En choisissant Mistral, nous affirmons notre engagement pour une autonomie technologique européenne », a souligné le cofondateur Arthur Mensch. Ce partenariat symbolise la vision d’une Europe capable de construire ses propres infrastructures technologiques, tout en restant ouverte à la coopération internationale. 

Autre moment marquant : l’annonce du ministre des Finances Gilles Roth, confirmant que le Luxembourg a émis son premier bon du Trésor 100 % numérique via la blockchain. Une première en Europe, qui place le pays à la pointe de la finance décentralisée institutionnelle. Les panels de Nexus ont également exploré l’avenir du Web3, des actifs tokenisés et des monnaies numériques souveraines
Brian Armstrong, CEO de Coinbase, a appelé l’Europe à innover dans les stablecoins et l’euro numérique, sous peine de voir sa monnaie perdre en influence. Ces discussions montrent une Europe prête à s’affirmer dans le paysage mondial des technologies financières, en conciliant innovation, transparence et régulation intelligente

Au-delà de la technologie, Nexus 2025 a rappelé que l’Europe doit construire un modèle numérique fondé sur la confiance, la sécurité et l’inclusion. Les responsables européens présents ont insisté sur une régulation qui encourage l’innovation sans la brider, et sur la nécessité de former les citoyens aux compétences numériques. 

« Nous voulons des marchés ouverts, des standards ouverts… et des esprits ouverts. » Maria Luís Albuquerque 

La cérémonie de clôture marquée par le discours de la commissaire européenne aux services financiers, Maria Luís Albuquerque, intitulé “Building Europe’s Digital Future : Innovation, Investment, Inclusion.” Dans un ton visionnaire, elle a défendu une Europe qui ne subit pas la révolution numérique, mais la conduit

« Le secteur financier européen ne doit pas suivre la révolution numérique, il doit la piloter. » 

Son message s’articule autour de trois piliers : 

  • L’innovation, avec le futur Financial Data Access Regulation (FiDA), qui ouvrira un accès sécurisé aux données financières pour stimuler la concurrence et la création de services bancaires intelligents. 
  • L’investissement, avec un appel à une mobilisation du capital public et privé pour soutenir les startups fintech, les infrastructures de données et la formation des talents. 
  • L’inclusion, enfin, comme condition d’un progrès durable : accès universel aux services financiers, lutte contre les biais algorithmiques et renforcement de la confiance numérique. 

Elle a également salué l’entrée en vigueur de l’AI Act, premier cadre juridique mondial pour une IA éthique et responsable, rappelant que la compétitivité européenne doit aller de pair avec la protection des citoyens. « L’innovation sans inclusion n’est pas une avancée, c’est un risque. » 

En conclusion, Nexus Luxembourg 2025 a confirmé son rôle de catalyseur de la transformation numérique européenne
En réunissant commissaires européens, gouvernements, startups et géants de la tech, le sommet a mis en lumière une Europe qui avance confiante, pragmatique et unie

Entre innovation, éthique et souveraineté, le message est clair : l’Europe ne se contente plus d’observer la révolution numérique. Elle veut en être l’architecte

Lou Youzan  

QIDiS 2025, le 14 Octobre 2025 à Genève

ID Quantique est fier de co-organiser le Quantum Industry Day in Switzerland 2025, qui se tiendra le 14 octobre 2025 au Centre international de conférences de Genève.

Organisé dans le cadre de la Swiss Quantum Week et de l'Année internationale de la science et de la technologie quantiques, cet événement rassemble des leaders du monde universitaire et industriel afin d'accélérer l'innovation quantique dans le monde réel. Rejoignez-nous à Genève pour nouer des contacts, collaborer et découvrir les dernières nouveautés en matière de technologie quantique.

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