En tant qu’étudiante passionnée par l’innovation et le progrès, je suis toujours à la recherche de projets à impact capable de changer la donne. C’est dans cet esprit que j’ai découvert BeeKee, une startup suisse née du milieu académique qui vise à rendre l’éducation accessible partout, même sans Internet. BeeKee incarne parfaitement la vision que je défends sur LouInnovate.ch : exploiter la technologie pour un progrès au service de la société.
BeeKee est issue d'une recherche universitaire : le projet prend racine dans les travaux de doctorat de Vincent Widmer et Sergio Estupiñán à l’Université de Genève en 2015. La startup a officiellement vu le jour en 2020 avec la mission ambitieuse de « révolutionner l’éducation ». Cette vision est née d’un constat sur le terrain : lorsque Vincent a voulu organiser des cours de biologie interactifs dans des écoles publiques genevoises dépourvues de Wi-Fi, il a imaginé une solution ingénieuse. Il a conçu un petit boîtier autonome le tout premier BeeKee Box, permettant aux élèves de collaborer et d’accéder à du contenu numérique sans connexion Internet. De cette idée simple et brillante est née BeeKee, une startup à impact qui place l’accès universel au savoir au cœur de sa mission.
Le produit phare de BeeKee, la BeeKee Box, se présente comme une salle de classe numérique portable. Il s’agit d’un boîtier de la taille d’une main (à peine “de la taille d’une canette” selon les fondateurs) capable de générer un réseau Wi-Fi local et d’héberger une plateforme d’apprentissage accessible en quelques secondes, sans utiliser Internet ni électricité. Concrètement, l’enseignant charge ses cours, vidéos ou exercices dans la BeeKee Box avant de partir sur le terrain. Une fois sur place, il lui suffit d’allumer le boîtier pour créer un hotspot local auquel les apprenants peuvent se connecter avec leur smartphone, tablette ou ordinateur. Ils accèdent ainsi aux contenus pédagogiques, peuvent interagir entre eux et même réaliser des évaluations entièrement hors ligne. C’est « comme s’ils naviguaient sur une plateforme en ligne, mais sans Internet ni réseau électrique », explique Vincent Widmer, concepteur de la BeeKee Box.
BeeKee a également développé le BeeKee Hub, une version conçue pour équiper des salles entières et offrir un campus digital hors-ligne à plus grande échelle. En parallèle, la plateforme BeeKee Plus permet de gérer à distance une flotte de boîtiers, de synchroniser les données d’apprentissage et d’assurer une intégration transparente avec des systèmes en ligne existants, comme Moodle. L’ensemble constitue un écosystème complet où l’enseignant garde le contrôle : par exemple, il peut restreindre l’usage au réseau local de la Box afin que toutes les données restent confidentielles et sécurisées un atout majeur pour la protection des informations sensibles des apprenants.
La force de BeeKee réside dans son impact concret sur le terrain. Sa solution a déjà séduit des organisations de premier plan. Parmi ses utilisateurs figurent notamment le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), Médecins Sans Frontières (MSF) et l’Université d’État d’Arizona. Ces institutions utilisent BeeKee pour surmonter les obstacles d’accès à la formation dans des contextes difficiles. Par exemple, BeeKee a été testé avec succès dans le camp de réfugiés de Kakuma au Kenya. En collaboration avec le programme InZone de l’UNIGE (spécialisé dans l’éducation des populations réfugiées), des BeeKee Box ont permis à des jeunes d’accéder à des cours universitaires et même de valider des crédits ECTS, et cela malgré l’absence presque totale d’infrastructure réseau dans le camp. De même, BeeKee a été mobilisé lors de crises humanitaires : pendant l’épidémie d’Ebola en RDC, la Box a aidé MSF à former rapidement des soignants en diffusant les protocoles médicaux les plus récents sur le terrain, sans aucune connexion externe.
En plus du secteur humanitaire, BeeKee apporte aussi des solutions aux initiatives éducatives internationales. L’université d’Arizona, via son programme Education for Humanity, a déployé BeeKee pour proposer des formations numériques locales à des communautés de réfugiés réparties dans plus de 15 pays. D’après Marc Sperber, directeur adjoint de ce programme, ce « pivot vers BeeKee va changer la donne » pour délivrer des expériences d’apprentissage engageantes en mode hors-ligne, aux côtés de plus de 30 partenaires à travers le monde. Ces exemples illustrent comment BeeKee supprime les frontières de l’éducation : qu’il s’agisse de former des travailleurs de santé dans des zones reculées ou de connecter des étudiants réfugiés à des cours universitaires, la technologie de BeeKee garantit un accès au savoir 100% du temps, en tout lieu même là où Internet et l’électricité font défaut.
En tant qu’étudiante engagée dans l’innovation, je suis particulièrement inspirée par la trajectoire de BeeKee. Ce projet démontre qu’une idée née dans un laboratoire universitaire peut se transformer en une solution entrepreneuriale concrète qui change la vie des apprenants sur le terrain. BeeKee incarne une vision du progrès technologique orienté vers le bien commun, en démocratisant l’accès à une éducation de qualité pour les populations les plus isolées. C’est précisément le genre d’initiative à impact que j’aime mettre en avant : une innovation responsable, née du monde académique, qui contribue au progrès social. L’histoire de BeeKee nous rappelle ainsi que l’audace et la créativité même celles d’un étudiant confronté à un problème local peuvent aboutir à de grandes avancées pour l’éducation à l’échelle globale. Une belle source d’inspiration pour tous ceux qui, comme moi, veulent innover pour un avenir meilleur !
Article rédigé par Lou Youzan .
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Album Photos :


Photos prises sur le site internet de Beekee

