OnCue : le clavier qui redonne confiance aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson touche plus de 10 millions de personnes dans le monde, un nombre qui pourrait atteindre 25 millions d’ici 2050. Pour ces patients, taper sur un clavier classique devient un défi en raison des tremblements, de la lenteur des mouvements ou des blocages moteurs causés par la maladie. C’est pour relever ce défi qu’une étudiante italienne, Alessandra Galli, a imaginé OnCue, un clavier intelligent destiné à compenser ces troubles et à redonner confiance aux personnes atteintes de Parkinson dans l’usage de l’ordinateur. Développée dans le cadre de son master à l’Université de Delft (Pays-Bas), son invention vient d’être récompensée par le prestigieux James Dyson Award 2025 (catégorie Santé), avec à la clé un prix de 36 000 € pour poursuivre son développement.

Une technologie au service des patients Parkinson

Le dispositif OnCue se présente comme un clavier scindé en deux modules ergonomiques, accompagné de bracelets à retour tactile portés aux poignets. Ces éléments fournissent de légères vibrations et des signaux lumineux qui guident l’utilisateur pendant la frappe, facilitant l’entrée de texte et réduisant les erreurs de saisie. Par exemple, grâce à l’IA embarquée, le clavier prédit les prochaines lettres susceptibles d’être tapées et illumine les touches correspondantes, ce qui limite l’hésitation et les fautes de frappe. De plus, de subtils retours haptiques via les touches du clavier et les bracelets aident à maintenir un rythme de frappe régulier malgré les tremblements. Le clavier OnCue adopte un format compact et séparé (inspiré des claviers de gaming) pour encourager une posture naturelle, et ses touches possèdent des bords relevés afin de guider les doigts et éviter les appuis accidentels.

Une innovation récompensée par le James Dyson Award

La reconnaissance internationale apportée par le James Dyson Award met en lumière le potentiel d’OnCue. Le célèbre inventeur James Dyson lui-même a salué « une solution ingénieuse et puissante qui permet aux personnes atteintes de Parkinson de rester connectées et de communiquer de manière indépendante » grâce à cette technologie. Forte de ce succès, Alessandra Galli envisage de collaborer avec des spécialistes médicaux et des patients pour peaufiner son prototype. L’objectif est de commercialiser OnCue et d’étendre son usage à d’autres troubles neurologiques, comme la maladie d’Alzheimer ou la dystonie, afin d’aider encore plus de personnes à retrouver leur autonomie au quotidien.

Article rédigé par Lou Youzan .

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Lou Youzan

Fondatrice de LouInnovate.ch et étudiante en Bachelor of Business Administration. Contact : hello(at)louinnovate.ch